A minuit heure solaire la pleine lune fut rendue
Au centre de l’arche à l’aplomb du pont nu
Les eaux de la Ria solides devenues
Se vêtirent d’un voile de lumière douce écrue

Deux âmes égarées se prirent par la main
Et dans un bel élan, un ballet audacieux
Sur la surface lisse d’un miroir sans teint
Firent glisser leurs pas deux à deux sous les cieux

D’une rive à l’autre sous le pont Lorois
De valses légères en tangos enivrants
Animés par les claires mélodies du courant
Avec l’esprit libre ils se jouèrent du toi et moi.

 

Pascal Desroche, avril 2015