Tôt ce matin, les prévisions météo consult annoncent des rafales à 63 noeuds alors que quelques heures plus tôt, leur modèle indiquait 57 pour le même créneau horaire. Ce n’est pas une énorme différence en soi mais ça signifie que le ton monte. Je suis parti côté Belz, à Larmor, je voulais saisir l’Ile du Nohic dans la tourmente. Il m’aurait fallu un bateau et un fou pour le piloter afin d’approcher davantage, mais j’ai pu saisir l’ambiance.

Il fallait parfois se planquer derrière les haies d’ajoncs pour se protéger des rafales, j’étais face au vent. Heureusement il n’y avait pas de sable, qui m’aurait criblé et le matos avec, ceci dit j’ai vu voler des trucs non identifiés.

J’ai continué ma virée jusqu’au port d’Etel, au bout du quai, la rivière m’a offert une vision peu commune de sa longue chevelure blanche et bouclée aux tons verts argentés.

Et sur le retour, en longeant le port de plaisance à ma gauche, j’ai pu jouer à mario kart dans la vraie vie lorsqu’il a fallu éviter une poubelle qui a surfé le bitume sur une centaine de mètres. Prendre la voiture dans ces conditions relève éventuellement de l’inconscience parce qu’on favorise la mise en danger, j’ai fait attention de bien garder ça à l’esprit.

J’ai vu un certain nombre de branches arrachées, de bâches déchirées, de palissades tordues, de serres éventrées, les maraichers ont ramassé, mais ce n’était pas mon propos visuel.